08 - Mirador del Coll de Josa, Gósol

Gósol et l'art du XXe siècle

 Aussi surprenant que cela puisse paraître, le village de Gósol est étroitement lié à l'art le plus avant-gardiste et prestigieux du XXe siècle. En 1906, Picasso y séjourna et dès lors, le village fut directement connecté à Paris et au monde entier. Fernande Olivier, sa compagne expliquait qu'à Gósol, Picasso devint " joyeux, moins sauvage, plus brillant et plein d'entrain ". Il semblerait que ces voyages étaient synonymes d'introspection personnelle, de recherche de soi et que l'artiste en revenait ressourcé, plein d'énergie, avec une nouvelle palette de couleurs et empli de créativité. Picasso et Fernande arrivèrent en train à Guardiola de Berguedà puis rejoignirent Gósol à dos de mules, en empruntant le chemin, muletier. Pour rentrer à Paris, ils traversèrent le Cadí à pied, par le passage des Gosolans, jusqu'à Bellver de Cerdanya. Là ils prirent la diligence à Puigcerdá et à Ax-les-Thermes, où ils poursuivirent leur voyage en train.

Les Bons Hommes

Le XIIIe siècle fut dramatique au nord de ces montagnes ; en Pays d'Oc. Un nombre important de gens en quête d'un retour à la pureté chrétienne déchaîna la colère du Pape. Le roi de France, sous prétexte de lutter contre l'hérésie, mis à feu et à sang les territoires occitans qui étaient autrefois les vassaux du roi catalan Pierre II, le père de Jacques I. Mais les espoirs moururent en même temps que le roi, tombé pendant la bataille de Muret. Les " Bons Hommes " -également appelés Cathares- n'eurent d'autre choix que de fuir ou de mourir sur le bûcher. Certains nobles catalans les accueillirent, malgré la ferme opposition de l'Église. À Gósol, il semble qu'ils prêchèrent avec succès, car Galceran el Vell dut adresser une demande à l'archevêque de Tarragone, Benet de Rocabertí, pour le prier de libérer les 14 habitants de Gósol emprisonnés pour hérésie.